Voilà encore un endroit où il n'avait presque jamais foutu un pied. Il n'avait pas souvent assez d'argent pour se payer une tournée dans les boutiques et préférait se faire offrir des vêtements ou se faire coiffer en échange d'autres "services". Pourtant il avait récemment décidé de changer son mode de vie... Et marquer ce changement sur son corps serait une bonne idée pour commencer. Quelque chose qui lui permettrait de résister à la tentation en quelque sorte, parce que ce n'est pas du jour au lendemain qu'il arriverait à avoir une vie plus saine. Cela ne se faisait pas en claquant des doigts, surtout avec sa fâcheuse tendance à s'auto-détruire et à foncer vers tout ce qui pourrait être potentiellement louche, dangereux ou malfamé. Sa décision de changer était encore un peu bancale, floue et incertaine alors il voulait quelque chose de concret pour marquer le coup.  

Pour une fois, il avait gagné une petite somme suffisante pour se faire faire un tatouage. Il n'avait pas d'idée précise sur le contenu, la forme ou les couleurs de ce dernier, mais il tenait bien à s'en faire un. Le blond se dirigeait donc vers la fameuse boutique "Golden Ink" dont il avait entendu parler dans un bar il y a quelques jours. Il n'était jamais fait de tatouage et trouvait que l'occasion était parfaite.

Superbia, c'était pas trop sa tasse de thé, mais il appréciait quand même un minimum le quartier. Par contre les gens qui y habitaient, c'était une autre affaire... Enfin autant voir les choses du bon côté. Il flânait donc dans les rues, les mains dans les poches de son pantalon noir et sa chemise magenta laissant passer la brise un peu fraîche.
Arrivant devant la porte d'entrée, il franchit le seuil et entra lentement à l'intérieur.
-"Bonjour..." dit-il en regarda rapidement la pièce autour de lui.

-"J'espère que je dérange pas..." rajouta-t-il.
Il avait dit ça parce que même si la porte était ouverte, l'heure était assez tardive et la nuit était déjà tombée. Pour le pianiste ce n'était qu'un détail, il était un perpétuel oiseau nocturne... Mais peut-être que les autres ne voyaient pas les choses du même point de vue.

*Je suis tatoueur depuis que 'ai commencé ma seconde vie. Je ne suis pas très à l'aise avec les gens de cet endroit enfin.. Certaines personnes de ce monde son louche, mais passons à travers ce détail. Je suis propriétaire du super salon de tatouage et j'aime marquer la peau des gens à vie. On pourrait dire que je suis sadique, à ça, je répondrais "presque ", car je me fais quand même payer pour "charcuter" si on peut dire, la peau des gens, le pire, c'est que j'aime ça. J'aime incruster un symbole, un dessin ou quoi que ce soit d'autre dans la peau de gens et en plus être payé et avoir des remerciements. Être remercié pour torturer ? Les gens sont, de son côté, un peu maso.
Bref, Aujourd'hui, je n'avais qu'un client. Pourquoi ? Parce que j'avais décidé de passer une journée peinarde et profiter de mon après-midi comme je le voulais.peinarde J'avais passé l'aprem à faire ce qui me plaisait, comme je le voulais. Je n'avais pourtant rien fait d'intéressant. Bus quelques verres dans un bar, fumé, me promener et finir par rentrer à m'ennuyer chez moi. Il fallait bien l'avoué la vie solitaire est chiante. Je n'ai pas de collègue alors je n'ai pas de conversationss, on ne va pas dire que je suis très sociable avec les gens, je parle si j'en vois l'utilité et je me fais des potes si des gens me font comprendre qu'il veut bien de moi.
J'étais rentré et j'avais fini par passé ma soirée seul comme d'habitude, à boire une bière devant ma télé, fumer tranquillement en dessinant mes derniers croquis et j'étais redescendu dans mon salon pour voir si des gens se pointait, ça arriva souvent en soirée.

En effet, un jeune mec se pointa dans mon salon et me demanda si me dérangeait. Mon regard se porta vers lui quelques instants avant que je me lève en affichant un petit sourire, je le regardai de haut en bas, ça se voyait, il ne venait pas d'ici et ça me faisait sourire de voir quelqu'un d'un autre endroit venir ici. Finalement, je lui souris et je prends la parole :

Salut et bienvenu dans le GoldenInk, qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

*Je passa ma main dans mes long cheveux rouge, les remettant comme il faut sur le côté. J'avais un style assez.. Flippant, il faut dire que les punks ont été mal vus pendant longtemps et encore maintenant, ils ne sont pas bien vus. Nous sommes traités te brute, de raciste, de con, de gamins, brefs ont est passé par tous les surnoms les plus cons, mais on s'y fait au bout d'un moment. Je finis par retourner à mon bureau pour prendre mon carnet et noter ce qu'il va me commander. C'est toujours comme ça, mais si ce n'aie pas trop long, il a de la chance, je peux le faire avant la fermeture, mais si c'est quelque chose où je dois créer, le pauvre devra attendre depuis après-midi.*

Le pianiste dévisagea lentement le tatoueur qui se présenta à lui et finit par afficher un sourire plutôt ravi. Il faut dire qu'il avait déjà eu l'occasion de voir toutes sortes d'énergumènes lors de son errance dans les bars et les profondeurs de Luxuria, alors il ne s'étonna et ne s'inquiéta pas vraiment du look de son interlocuteur. Surtout que celui-ci n'avait pas l'air d'un mafieux ou dealer douteux, au contraire de ce que le blond voyait dans son propre quartier.
On peut dire en quelque sorte qu'il était accro à son propre quartier et se sentait vraiment mal à l'aise dès qu'il s'agissait d'aller ailleurs. Il ne pouvait pas se sentir plus étranger que dans les rues de Superbia, lui qui avait l'habitude des ruelles sombres sentant l'alcool, des discussions louches et perverses dans tous les coins et des bars remplis. Ici, il se sentait presque à poil et avait l'impression que tout le monde le fixait étrangement.
Voilà pourquoi ça lui faisait simplement plaisir de voir quelqu'un avec de bon goûts, pas comme tout ces gens qu'il avait croisé à l'extérieur.
-"Ah... Et bien je voudrais des conseils pour un tatouage..." répondit-il en s'avançant plus à l'intérieur du salon et en passant par réflexe sa main dans ses cheveux.

A vrai dire, c'était son premier tatouage donc il ne savait que très vaguement comment se déroulait les choses et puis il ne connaissait pas vraiment les prix non plus. Par contre il avait déjà une petite idée du tatouage en lui-même. Il savait à peu près les couleurs qu'il voulait et l'endroit du tatouage. Quand à la forme en elle-même, il hésitait encore un peu... Le pianiste voudrait bien quelque chose qui représente la passion charnelle ou la luxure, quelque chose qui lui permettrait de ne pas oublier son passé et de rappeler qu'il devra essayer de résister dans le futur. Ou bien quelque chose qui représenterait l'envie... Enfin bref, il avait bien quelques idées encore plus précises mais en réalité il se voyait assez mal expliquer sa situation au tatoueur sans trop passer pour un mec très dérangé dans sa tête et totalement perverti...

Il finit par soupirer et par se rapprocher du bureau pour s'asseoir sur une chaise et s'accouder sur la table.
-"Voilà, je voudrais quelque chose dans les tons rouges et noirs, sur le bas du ventre." Il se doutait bien que c'était une zone sûrement ultra-sensible, mais c'était actuellement le dernier de ses soucis.
-"Ensuite je pencherais pour ses deux kanjis-là..." dit-il en s'emparant du papier que tenait le tatoueur pour dessiner rapidement les motifs ' 煩悩 ' . Ces derniers faisaient allusion au plaisir charnel et à tout ce qui s'y rapprochait.
-"Ou alors, autre chose en rapport avec la tentation..." rajouta-t-il un peu perdu dans ses pensées.

Il finit par fixer un point sur le mur en face en se demandant si un jour il ne regretterait pas ce qu'il était en train de faire maintenant... Après un long moment d'absence, il reporta enfin son attention sur l'homme aux cheveux rouges.

* Je le regardais donc parler avec un petit sourire. Je ne savais pas vraiment ce qu'il voulait mais une fois qu'il eu finit ces explications tout devenus plus claire. Je devais lui proposer quelques chose en rapport avec la luxure ce qui allait être une première. Je regarda le papier sur lequel il avait fait deux petit symbole et je me mis à soupirer. Je trouvais ça assez jolie de ce faire tout simplement deux symbole mais je ne trouvais pas que ça soit d'une grande originalité.

Je repris donc le papier en le regardant et je me met à soupirer une nouvelle fois, je me demande comment je pouvais associer ça à un petit dessin ou quoi pour qu'il soit unique, soudain, un petit sourire venus ce poser sur mon visage. Il fallait quelque chose d'élégant pour l'associer à ces symboles et je ne voyais qu'une chose qui pourrais aller avec tout ça. Je pris donc le crayon et me mis à dessiner autour de son écriture. J'affichais un petit sourire en regardant ce dessin que je composais et je levais les yeux pour porter mon regard sur lui, lui souriant tendrement. Les courbes se croisaient, les lignes se montraient fine et raffinée jusqu'à ce que j'eu finis on ne voyais pas vraiment ce que c'était. Je tourna ensuite le papier vers mon client en me mordillant la lèvre. Je regardais ce que je trouvais assez bien mais bon ce n'étais pas moi le client. Ma main restaient posé sur le papier à présent tourné mon client mais maintenant ceci fait je devais lui expliquer pourquoi ce choit.*

- Voilà ce que je te propose. Je ne trouve pas très beau de faire de simple écriture tu vois, beaucoup de monde peu le faire mais avec ce que j'y est apporté ça le rend unique. J'ai essayé d'apporter quelque chose d'assez élégant pour accompagner ces symboles et cet animal m'est venu en tête, je trouve l'ensemble assez beau et du noir reste la meilleur des solution.

Vus les regard que tu as lancé en rentrant et ton air un peut pommé je suppose que c'est la première fois que tu viens te faire tatouer et je pense que tu te pose pas mal de questions. Je t'explique en gros le tatouage, je vais me servir d'une petite machine qui est composé d'une aiguille assez fine. Celle-ci ira déposer de petit pigment de couleur, noir dans notre cas pour pouvoir faire le dessin. Pour la douleur je ne pense pas pouvoir te dire si tu vas avoir mal ou non. Certaine personne ne ressente rien ou juste une petite griffure et d'autre personne associe la douleur à de la starification au cutteur. Je pense que je vais commencer par les écritures et si tu te sent en forme et que la douleur n'est pas trop vive j'enchainerais avec l’animal sur le côté.

*Je lui souris alors en passant ma main dans mes cheveux. Je les attache par la suite avec un petit élastique qui trainait sur mon poignet avant de te tendre la main en souriant*

Est ce que ceci te convient ?

Un peu intrigué, le pianiste s'appuya avec son coude sur la table et fixa son regard sur la feuille de papier devant lui et sur les traits qui se formaient dessus au fur et à mesure, dont il n'arrivait pas vraiment à déchiffrer la forme finale.
-"Hmm..."
Autant il pouvait être doué avec les sons et la musique, autant le dessin, c'était pas du tout son truc. Il était curieux de voir à quoi allait ressembler le dessin à la fin et comment le tatoueur allait transformer son idée initiale. En attendant, il balada aussi son regard sur les murs du salon en détaillant les différentes œuvres accrochées dessus, tout en jetant de temps en temps un coup d’œil au dessin qui avançait petit à petit. Il finit même par s'égarer dans ses pensées et par se remémorer les derniers jours qu'il avait passé, affichant un vague sourire ravi en revoyant le visage d'Isay.

Lorsque l'homme aux cheveux rouges lui tendit enfin la feuille en annonçant qu'il avait fini, le blond regarda enfin le résultat d'un air un peu surpris. Mais il finit par lentement afficher un sourire satisfait et par répondre en rigolant :
-"Aha... Je crois que t'aurais pas pu trouver mieux comme animal ! Je sais pas ce qu'il en sera sur ma peau, mais en tout c'est très joli !" Il aimait bien les paons pour leur élégance, mais aussi parce-qu'ils lui rappelaient un peu sa propre façon de vivre en "paradant" dans les rues et bars de Luxuria.
Il écouta aussi attentivement la suite et haussa un peu les épaules. Ça c'est vrai qu'il était paumé... Autant par le fait d'entrer dans un salon de tatouage, que par le fait de foutre un pied à Superbia.  
-"Bah... C'est ton quartier aussi, j'ai l'impression d'y être comme une énorme et unique tache noire sur une nappe ultra-blanche." soupira-t-il avant de reprendre :
-"Bref... Je te fais confiance pour la suite alors !" Il verra pour la douleur en temps voulu, inutile de s'inquiéter à l'avance, même si bien sûr, il était quand même un peu nerveux.
-"Ça te dérange pas de travailler à cette heure-là ?" demanda-t-il quand même pour s'assurer que c'était bien ok. Il pouvait toujours revenir le lendemain au pire, c'était pas vraiment un souci.

hrp:

*Je me mit à sourire en entendant cet homme qui semblait finalement être satisfait de ce croquis. J'aimais bien ce motif, ça rendait une simple écriture original, comme tout le monde le disait, j'avais des goûts très varié, je me disait qu'un seul tatouage allait à une seule personne et c'est pour ça que j'essayais toujours d'apporter une touche d'originalité aux tatouages que je faisais, m'assurant de ne jamais refaire le même.

Je me penchai donc et attrapai un papier qui ressemblait à du papier claque que je regardais avec soin, je m'assurais qu'il n'y avait aucune marque dessus pour pouvoir faire le stencil qui allait me servir de modèle pour ne pas louper le tatouage.. Je le déposai donc sur mon dessin et pris un stylo tout ce qu'il y a de plus basique pour repasser mes traits avec décision. Je voulais m'assurer que ce tatouage soit sublime et une fois finis, je glissai mon visage contre mon front comme soulagé d'avoir fini ce modèle. Je glissa mon regard dans celui de ce jeune blond, affichant un petit sourire en glissant doucement ma langue contre mes lèvres ainsi qu'une main dans mes cheveux*




*Je le regardais se mettre sur le dos et je glissa ma main contre son haut pour finalement le soulever, lui retirant doucement en souriant.*Je le regardais se mettre sur le dos et je glissa ma main contre son haut pour finalement le soulever, lui retirant doucement en souriant.
Je finis par déposer ce haut près de toi avec un petit sourire et je m'assois sur un tabouret qui roule. Je regarde tout autour de moi, analyse ce qui nous entoure et je finit par me mettre un petit coup de pied contre le sol pour pouvoir le faire rouler jusqu'à mes ancres. Ce n'est pas dur, je suppose qu'il ne veut que du noir sinon il m'aurait demandé d'ajouter de la couleur pendant le motif et au pire des cas, je compte commencer par les écritures...

Je prends donc un pot d'encre noire que je pose sur une petite tablette près de toi, mon regard croise de nouveau le tiens et un fin sourire vient se glisser sur mon visage quand je glisse ma main contre les aiguilles que j'allais te mettre dans la peau. Oui, le métier de tatoueur est aussi un métier de grand sadique ! Il faut aimer et supporter faire du mal au gens et malheureusement, j'aime assez le fait de faire mes clients souffrir sous mes mains..

J'enfilai enfin une paire de gants pour finir de préparer le matériel. L'aiguille fit enfiler dans la machine, l'encre versée dans un petit pot en plastique et le stencil retiré de ta peau pour que je puisse avoir accès à ta peau marquée du stylo..

Je passai ma main sur ce motif, souriant de nouveau et je branchai ma machine, jetant un petit coup d'œil à l'heure pour voir en combien de temps j'allais pouvoir le faire. Sans demander si tu étais près ou quoi que ce soit, j'allumai la machine et je laissai l'aiguille remplie d'encre noire aller se planter dans ta peau. C'est comme ça que je commençai à faire les bordures de l'écriture, me concentrant sur mon travail, mais parlant de façon familière comme le fait tout bon tatouage pour occuper son client et essayé d'éviter la douleur de celui-ci. Mes tracé était fin car j'avais décidé de prendre mon temps. Non pas que je voulais faire souffrir mon client. Je voulais simplement prendre mon temps pour qu'il en soit fière. Je voulait que le remplissage des écritures soit assortis avec le paon, qu'il n'y est pas une grosse différence de taille, que le motif soit parfaitement respecté et que ce beau blond ne reparte pas déçue d'être venu chez moi. *